Chemin des épingles, poèmes, illustrés par Gisèle Poncet.
Comment se font les livres ? Et d’où viennent-ils ?
Voilà seize courtes proses, chacune remontée de l’enfance, vêtue du rouge des contes, irriguée du sang de la vraie vie. Certaines ont sauté, toutes vives, d’anciens cahiers, parfois même de recueils publiés. Quelques textes ont circulé sous le manteau, petits livres fait-mains appelés- je ne sais pourquoi – « Petits ménages ». Est-ce une allusion à ma mère, pourtant plus rêveuse que ménagère ?
Inlassable raconteuse d’histoires, peintre de portraits minuscules, elle est l’héroïne en creux de ces miniatures de mots hantées d’enfants perdus. Comme le seul rouge écrit est celui de la chaperonne ou des rideaux épinglés, j’ai pensé à Gisèle Poncet pour tisser le fil écarlate, peindre les trois gouttes de sang et les braises de l’amour ardent.